dimanche 3 mai 2009

강화도


 = Ganghwa do, ile de Ganghwha,

Le réveil de mon téléphone coréen sonne. Une merveille, la taille de l'écran couvre quasiment la taille de mon ancien téléphone. "gratuite" en plus, entre guillemets car il faut tout de même déposer une caution de 200.000 wons en cash. Mais caution à récupérer à la fin du contrat si on rend le téléphone. 20 wons par mois pour 100min de communications et 100 sms. Et si on dépasse les 100 messages, on se retrouve hors forfait, et l'on paye alors ... 20 wons par sms ... Une blague. Au passage c'est un sky, sous-marque de ... samsung évidemment

Il est 8h30, le bus part à 9h30. C'est jouable mais le planning reste serré, d'autant que je veux un petit dèj. C'est vrai, dans le mail que j'ai reçu de l'ISL il y a une semaine (International Student Lounge, association chargée d'accueillir et d'organiser des évènements pour les étudiants internationaux) il était précisé que le déjeuner serait fourni, mais le caractère gratuit de l'évènement ne me met pas en confiance. Je préfère donc assurer mes arrières avec un bon petit déjeuner coréen bien fourni en riz avant de partir.

Je pars mainteant pour le bus, il est 9h25 et je dois traverser tout le campus quasiment. J'arriverais finalement à 36 sachant que sur le chemin je me suis souvenu que dans le mail il était demandé d'être au bus pour 15 ... mais bon je connais la ficelle, c'est forcément histoire d'être sur que tout le monde soit là à 30. Et j'y suis tout juste. Les deux bus sont toujours là, tout va bien. Je croise Chris Cho, le responsable des relations intenationales en charge de l'Europe (et d'une autre partie du monde encore, je ne me souviens plus de laquelle). J'aurais toujours un regard admiratif pour lui. Il m'a tellement aidé. Et son look ... un charisme indéniable se dégage de lui, une vraie aura. "You're late" me lance-t-il. Bah oui mais bon qu'est-ce que vous voulez les chiens ne font pas des chats ...

Je monte dans le bus et y rejoins mon amie Chinoise, Pan Jing. Derrière nous, Mats, le Suédois (de Göteborg), au fond du bus Sonia, Marion et Emanuelle, des françaises (du Havre), et Tuli, le Tanzanien.

A notre gauche, Natsumi et Sae, les Japonaises (de Hiroshima et Nagasaki, non ce n'est pas une mauvaise blague)
et devant nous, les amies chinoises de Pan Jing.

Le bus démarre, nous sommes en route pour l'Ile de Ganghwa, ile sacrée sertie de champs de bataille et de temples boudhistes. http://en.wikipedia.org/wiki/Ganghwa_Island si vous désirez plus d'infos. Certains profiteront bien sur du voyage pour compléter leur nuit.
Voyage assez long, pas loin d'une heure et demi tout de même, qui nous rapproche d'abord de la côte




Et qui me fait appercevoir les premières risières de ma vie, quelle émotion ...




Enfin, le bus s'arrête et nous arrivons au premier lieu de viste, sans pour autant que j'en connaisse le but.

Et il s'agit d'une ancienne forteresse. Nos guides du jour, dont un vient de l'université et traduit tout en anglais, après qu'une dame ait d'abord donné ses explications en coréen.

Chinois, japonais, français, Taïwanais, Singapouriens, nous suivons tous le guide en rangs serrés.

De jolis paysages commencent alors à se dessiner autour de nous.

Au milieu des arbres, nous commençons à appercevoir ce qui semble être la destination du voyage. 


A notre gauche, toujours des risières.



Et voici les quelques explications auxquelles nous aurons droit sur l'utilité de ce mur qui se dresse sous nos pieds.




Sans pour autant comprendre pourquoi le guide parle en même temps de fusils et d'arcs ...

Puis après ces quelques 30 min à ne voir que ce mur et, ceci dit de très beaux paysages, après avoir aussi fait une photo pour le service RI,  nous reprenons déjà la route.


Au passage, les maisons typiques coréennes se dessinent, chose quelque peu nouvelle pour moi, ayant forcément l'habitude des tours, des toutes petites maisons quasiment accolées et de la surpopulation d'Incheon ou Séoul, la route en campagne me donne un tout autre apperçu du pays.




Et nous arrivons au restaurant pour le déjeuner.

Restaurant on ne peut plus typique, sans chaises, tout le monde s'assayant sur les coussins disposés au sol.


Le plat est lui-aussi on ne peut plus typique, le fameux 비빔밥(bibimbap, bibim = mélangé, bap = riz), celui même que l'on vous sert dans tous les vols menant en Corée du Sud y compris dans les compagnies francaises ou autres.

Il s'agit en fait de légumes variés, pousses de soja, et j'en passe sans oublier bien sur la pate pimentée. Trop pimentée pour les francaises qui ne pourront toucher hélas qu'au riz. A gauche du saladier vous appercevez le bol en métal renfermant le riz à mélanger avec le reste du contenu du saladier. http://en.wikipedia.org/wiki/Bibimbap
si le bibimbap vous intéresse.


Après ce déjeuner éclair, nous remontons dans le bus pour un noveau trajet d'environ une heure. Et là, un drôle de spectacle nous rappelle que la frontière est toute proche, et que même si les choses s'améliorent petit à petit, les deux pays sont tout de même loin d'être les meilleurs amis du monde. Nous assistons au débarquement et au déploiement de cette 12aine d'engins de mort.


Le tout à coté d'un site touristique préhistorique.


Le tout nous menant à un dolmen. Un dolmen en Corée ?? Impossible me direz-vous. Erreur, ce dolmen est enregistré à l'UNESCO, tout comme un grand nombre d'autres en Corée, pays qui est même celui qui compte le plus de dolmen enregistrés à l'UNESCO au monde. 



Sur le chemin d'autres dolmens que je crois alors emenés ici par les coréens.



Dont un chinois. C'est alors que Mats plaisant sur le fait que je prenne en photo ces "rip off" dolmens ... 10min plus tard j'apprendrais que rip off signifie ... jugez par vous-même http://www.wordreference.com/enfr/rip+off


Nous reprenons ensuite la route pour nous diriger vers cette fois un temple boudhiste. Une nouvelle fois, une bonne heure de route nous attend. Au pied de la colline abritant le temple, un charmant petit restaurant.


Puis de jolis paysages de forêts et de torrents.


Et d'arbre en fleurs.



De quoi prendre des photos dans tous les sens.


Nous arrivons à l'entrée du temple. Nous apprenons alors qu'il date des années 300.


Et quand à ce mur lui est également classé à l'UNESCO, et date encore plus, mais personne ne semble savoir de quand


 Nous continuons notre ascension (sans forcer ceci dit) et de nous émerveiller de tout ce qui nous entoure.




Quand nous arrivons à ce drole d'engin.


Il s'agit en fait d'un objet destiné à l'époque aux personnes ne savant pas lire mais désirant néanmoins réaliser un geste de foi. Elles mettaient alors une pièce dans une des fentes présentes sur cette étrangeté et devaient alors le faire tourner, car oui cela tourne.



Et enfin, nous approchons du coeur du temple.

Petite image des responsables sur service RI d'INHA présents aujourd'hui, Chris Cho étant tout à droite.


Nous sommes le premier Mai. L'anniversaire de Buddah aura lieu demain. Le temple est donc certi d'une multitude de lampions.






Nous profitons du premier quartier libre de la journée pour continuer à prendre de la hauteur.

Et enfin, avec un peu de recul, admirer les paysages qui s'offrent à nous.





Petit coup d'oeil sur ce que je devinne être les vitraux budhistes.



Je remarque également une fontaine. Je m'approche et je remarque que les gens en boivent l'eau, je m'apprête à en faire de même juste avant de remarquer qu'il semble en fait  s'agir d'une sorte de rituel. Je m'abstiendrais donc.



Un dernier coup d'oeil sur ce panorama somptueux et nous reprenons le chemin du bus.


Et c'est reparti pour une heure et demi de route ! On en aura passé du temps dans le bus dans cette journée. Surement plus qu'en dehors. Mais bon, force est de constater, cela vallait tout de même le coup. Et pour une sortie gratuite, qui se plaindrait. Je n'ai pas le souvenir qu'un évènement d'une telle qualité ait pu être organisé gratuitement à l'UHA (à part ceux organisés par le BdE ENSISA bien sur), et de toute manière, je ne suis pas persuadé que les étudiants auraient répondu présent. Alors le faire gratuitement ... 

Ceci dit, ce dimanche j'étais sensé assister au Hi Seoul festival, évènement annulé pour cause de manifestations ayant mal tourné. En effet les étudiants commencent à être excédés par les 10.000.000 de wons à dépenser pour effectuer une année dans une université coréenne. Somme sans laquelle j'imagine que de tels évènement ne s'organisent pas. J'ai la chance d'avoir le beurre et l'argent du beurre ici, la qualité et surtout les moyens et les infrastructures d'une Université coréenne, le tout sans dépenser un euro ni un won en frais d'inscription ... Je pense que si je devais sortir ces 10.000.000 de wons ma bonne vieille école Mulhousienne me manquerait quand même beaucoup ...