lundi 30 mars 2009

언덕


= Ondok, Colline (merci Insuk !)

Je suis totalement lessivé. Je viens de passer une semaine entière à ne pas dormir entre les ronflements de mes collocataires et surtout ma pauvre tête qui commence à peine à s'habituer à voir le soleil se lever à 23h00 et se coucher à 10h30. Enfin le week-end, je vais pouvoir en profiter pour dormir autant que besoin. Il était temps. Nous arrivons au Dimanche. Je ne connais pas grand monde sur place pour le moment, et je refuse de passer mon dimanche cloitré tout seul dans ma chambre, surtout avec le temps qu'il fait. Etant à l'autre bout de la terre et ayant tellement de choses à découvrir, c'est totalement hors de question.

Il faut savoir que la Corée du Sud est une vaste chaine de montagnes au milieu desquelles se sont greffées quelques mégalopoles. Du coup forcément, Incheon n'échappe pas à la règle, et les collines se remarquent de n'importe quel point de la ville. Je me dis que sachant qu'Incheon n'est pas une belle ville, que l'on ne m'a rien conseillé d'aller y visiter après avoir demandé, ma foi je me dis qu'il y a surement quelque chose d'intéressant à aller voir. Je me met donc en route pour les cimes des collines qui semblent relativement proches du campus. Et en 20 minutes de marche (sans connaitre la route) je me retrouve à l'orée de ladite colline, les vues sur Incheon commencent alors à se dessiner au milieu des arbres :






Une fois sur les cimes, le plus dur est fait. En effet, au milieu de ces industries, la municipalité d'Incheon a semblé vouloir mettre un point d'honneur à conserver des espaces naturels et a donc particulièrment bien agrémenté et entretenu le chemin qui parcourt les cimes. Voyez plutot le type d'aménagements dont vous pourrez profiter tout au long de votre escapade sur ces cimes :



Dans ces conditions évidemment aucun problème (voire même aucun mérite) à atteindre le sommet qui, vous vous en douterez, est aggrémenté d'une magnifique plateforme qui vous permettra de contempler un spectacle d'extase. Morceaux choisis :






Sans oublier que toutes ces collines sont à bonne proximité de la mer jaune. Enjoy :





Petit coup d'oeil à l'Ouest, mais ma foi voici une autre colline enocre plus proche de la mer ! Allons y jeter un coup d'oeil sans perdre de temps.




Retour sur les collines précédentes. Petit tour sur le sommet central cette fois-ci, et une fois de plus, le service d'aménagement de la ville a fait fort :



Parmis tous ces paysages, une chose choque néanmoins, et ce dès le premier coup d'oeil depuis les sommets en fait, le contraste est en fait impressionnant entre ces paysages naturels assez sublimes et l'urbanisation extrême voire étouffante qui s'installe au milieu :




Encore un petit coup d'oeil à l'Ouest, visiblement cette fois il est temps de rentrer regardez :








Mais avant de partir, un petit merci à ma charmante photographe du jour sans qui, n'ayant pas d'appareil à ce moment-là (je viens d'en acheter un ce soir, attention ca va saigner comme dirait l'autre), je n'aurais pas pu vous partager ces paysages somptueux.

Merci Pan Jing donc !


dimanche 29 mars 2009

저녁식사

 = Jonyok Chikssa, dîner

Je reviens de mon premier déjeuner à la cantine du campus d’INHA. Je retrouve ensuite Insuk afin de rencontrer enfin mon maitre de stage pour la première fois en vrai. Son bureau se trouve au high tech building, bâtiment d’INHA spécialisé dans les nouvelles technologies et en particulier, mis à part deux étages tout le bâtiment est évidemment spécialisé dans l’informatique. Pour vous faire une idée de la chose, pour les habitués du campus mulhousien, prenez la FLSH, montez sur 6 étages et vous avez la première aile. Prenez ensuite le bâtiment lumière de l’ENSISA, étendez sur 15 étages et vous avez la deuxième aile du bâtiment. Le tout ne traitant que de l’informatique.


Mon maitre de stage est pris par un cours, je ne le verrais donc qu’à 17h00. En attendant, je me dirige vers le laboratoire qui sera mon lieu de travail pour les 6 prochains mois. Système d’identification par empreinte digitale à l’entrée oblige, nous toquons. Man Hee m’ouvre. Il travaillera avec moi et sera chargé de m’aider à chaque problème technique que je rencontrerais. Me retrouvant dans l’obligation d’utiliser une version coréenne de Visual Studio, mon unique outil de travail, il me sera effectivement d’un grand secours, et ce pour des tas d’autre choses évidemment. Je m’installe dans le labo et attend patiemment mon tour, jusqu’à ce que ca y est, la personne à l’origine du but officiel premier de mon voyage et de cette aventure a le temps de me recevoir. Une fois de plus, je m’attends à une rencontre dans la plus grande tradition culturelle asiatique, surtout après avoir lu Stupeur et tremblement d’Amélie Nothomb. Inutile de dire que ce livre a laissé en moi un très fort préjugé et que j’ai une image profondément austère et dominatrice du patron asiatique.


Je pénètre dans le bureau. Le professeur Park In Kyu m’accueille avec un sourire radieux, me met immédiatement à l’aise, me propose de boire un coup (jus de fruit évidemment) et nous discutons vaguement des détails du stage, mais également beaucoup du temps qu’il fait, de mes premières impression sur mon nouveau pays etc … Inutile de dire que mon préjugé en question est en train de voler en éclats. Par contre un autre des mes préjugés sera bien satisfait, je suis aux 40 heures. Le professeur Park me conseille même de venir travailler de 12h00 à 20h00 tous les jours (sauf week end bien entendu). Il me demande en suite si j’ai quelque chose de prévu pour le dîner. N’y croyant pas, je réponds naïvement que je compte aller manger à la cafétéria du dortoir (où au passage tous les dîners en semaine sont compris dans le prix d’inscription semestrielle). Il me remet les idées en place et oui, il veut effectivement m’inviter à dîner. Je n’y crois pas ! J’accepte avec enthousiasme évidemment. Je le retrouve sur le parking du High Tech building à 20h00 et nous nous dirigeons vers un quartier situé à l’arrière du campus.


A Mulhouse à coté du campus, nous avons un stade, la patinoire, la piscine, le mac do, et si on marche un peu, un donner. Ici, les logements étudiants (pour les deux dortoirs du moins) et les installations sportives sont directement intégrées au campus (terrains de foot, tennis, basket, baseball, et surement une piscine dans un des nombreux bâtiments du campus où je n’ai toujours pas mis les pieds), et le quartier à coté du campus est un vaste repère d’étudiants, comportant bars, salles d’arcade, et surtout une bonne 30aine de restaurants coréens et japonais, tous meilleurs et moins chers les un que les autres. Quand aux Mc Donald’s et consors, inconnus au bataillon ou presque. Pour ma part, je n’en ai toujours pas vu un seul (même si j’ai déjà vu des restaurants servant des hamburgers, sans toutefois avoir été dedans). Le professeur Park m’emmène dans un de ces restaurants.


Et oui, c’est comme si un de mes professeurs de l’ENSISA m’avait emmené dans une friterie ou un donner en France. Nous passons la soirée à discuter … de tout sauf du boulot ! Il joue même le guide touristique pour moi. Je n’y crois pas, j’ai presque l’impression de discuter avec un ami. Au passage, au menu, riz au curry, plat apparemment bien répandu dans la cuisine coréenne. Mais ici pas de trace de fruits dans le plat. Légumes et patates douces, et évidemment émincé de poulet. Le professeur Park m’a emmené ici car il voulait m’éviter de manger quelque chose de trop épicé. Il a même fait le tri pour moi dans le menu. On me sert l’assiette de riz et la sauce au curry à coté dans une cruche. Je me jette dessus, sans crainte cette fois puisque quelqu’un a pris soin de me choisir un menu non épicé. Et bien aussi objective que cette notion puisse paraitre, elle est en fait très subjective. Personnellement j’étais en sueur et je sentais clairement les épices m’envahir et me chatouiller (quel euphémisme) le palais. Je demande donc forcément à Mr Park ce qu’il en pense. « To me ? Not spicy at all ». Et bien, malgré le fait que Mr Park m’avouera à la fin du repas qu’il a finalement trouvé le plat « a very little spicy in fact», c’est définitivement une chose que je vais devoir travailler pour m’habituer. Le professeur Park lui-même m’a conseillé d’y aller doucement et de monter progressivement, certains occidentaux non initiés ayant même des maux de ventre certaines fois.


Repas fini, nous revenons jusqu’au parking du High Tech Building, Mr Park et moi discutons encore 15 bonnes minutes avant que nous nous séparions finalement et que je rentre tranquillement à mon dortoir, après une expérience qui aura une nouvelle fois bouleversé mes certitudes sur la culture asiatique. Comment ai-je pu avoir une image aussi oppressante du patron à l’asiatique et vivre une soirée pareille ? Néanmoins, je vivrais également certaines autres expériences qui me feront comprendre que mon préjugé, dans une certaine mesure, était fondé sur certains faits. Mais tout ca, c’est encore une autre histoire.


Juste encore un petit mot pour vous dire 감사합니다 à tous puisque grâce à vous mon blog vient hier de dépasser les 100 visites et aujourd'hui d'atteindre les 50 visiteurs. (allez je suis sport, 감사합니다 = merci)

mardi 17 mars 2009

삼겹살

= Samkiopsal, intraduisible.

Pour un samkiopsal réussi, commencez par une bonne soupe bien relevée en entrée avec tout ce qu'il faut dedans (légumes, tofu, etc...) : 


Passons maintenant à l'ingrédient de base : des bonnes côtes de porc coupés pas trop fines :


Allumez le gaz de la plaque chauffante se trouvant au beau milieu de votre table de restaurant, posez les cotelettes dessus, puis une fois qu'elles commenceront à être cuites à l'extérieur, découpez en petits morceaux avec des ciseaux forcément, le couteau n'existant pas à table en Asie, sans oublier d'ajouter oignons, ail, kimchi, et tout ce qui vous passera par la tête :


Laissez cuire un bon moment jusqu'à arriver au résultat suivant :

C'est alors que le plus intéressant commence ! Choisissez un joli morceau de viande avec vos baguettes et trempez-le non pas dans l'huile ou l'eau, mais dans les sauces se trouvant devant vous : 



Prenez en suite une jolie feuille de salade assez grande de préférence

et déposez délicatement votre morceau de viande dedans. Ajoutez-y quelques oignons, qu'il s'agisse de ceux qui marinnent devant vous depuis le début du repas

ou bien qu'il s'agisse de ceux qui dorent sur le grill. Un tout petit peu de kimchi pour relever le tout, quelques brins de salade au subtil goût sucré de la pomme, 

ajoutez-y encore ... ben non plus rien votre feuille de salade déborde déjà regardez :

fermez délicatement votre feuille de salade, avec le sourire s'il vous plait,

et enfournez le tout directement.

Du bonheur à chaque bouchée !

J'epsère que ceux qui ont salivé pour le ptit dèj n'on pas innondé leur clavier, dans le cas contraire il est hors de question que je vous donne l'adresse du restaurant pour porter plainte, la serveuse est beaucoup trop sympa pour cela. C'est vrai avec trois mots en anglais elle a réussi à avoir une discussion super avec moi et même à me faire rire !

Evidemment, avant de partir n'oubliez pas de passer à la caisse. 15 000 wons pour deux ? Vous voulez dire 3.50€ par personne ? Hé bien ma foi, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus !

samedi 14 mars 2009

가족

 = Gajok, famille

J’attends patiemment mon tour dans la salle de projet info. Je relis mon code, m’assure que tout marche correctement une énième fois. L’anxiété monte, d’autant que certains de mes camarades parmi les meilleurs de la promo sont revenus bien déçus de leur prestation. Mais cela ne me m’effraie pas outre mesure. C’est vrai, j’en ai bouffé de l’Ada, et pendant toutes les vacances de Noël. Et puis j’ai  un code qui marche intégralement, qui rempli le sujet à 100%, que j’ai réalisé pour la majeure partie sans l’aide de personne, mis à part la fin, pour laquelle j’ai quand même dû demander un certain nombre de conseils. Un mail vient de tomber dans ma boîte. Le sujet en est « RE: KECC-KoFra, etudiants francais - Urgent! ». L’organisme avec lequel n+i a tenté de négocier l’envoi d’élèves-ingénieurs français. Sans succès pour moi jusqu’à présent. Cela me revient maintenant, le mardi (on est vendredi) j’avais répondu à une question des responsables n+i me demandant si j’étais toujours motivé pour partir faire mes études en Corée du Sud. J’avais répondu que oui, sans aucune conviction, mais voulant, comme d’habitude, jouer le coup à fond. Je me dis donc « ah ça y est, ils vont enfin m’avouer que c’est fouttu ». Je lis le mail, je suis accepté ! Incroyable. Toutes les conditions sont réunies pour que ce soit faisable : proposition de stage, financement, et en prime une proposition de master coréen. Je n’en crois pas mes yeux ! Manque juste le sujet de stage. Après quelques discussions avec mes professeurs, je comprends vite que ce ne sera pas un problème. Cette fois c’est acquis, dans trois semaines je me lancerais dans une aventure personnelle comme on ne peut en vivre qu’une par vie ! Je me souviens de Chris disant à Eric dans le hall de l’école « ben ça y est, c’est bon il a gagné au lotto là ». Non Chris. Non pour rien au monde je n’échangerais cette situation avec un ticket gagnant pour le lotto, quelque soit la somme. Alors vous me direz que je pourrais m’en offrir plein des voyages en Corée avec un ticket gagnant au lotto. Certes, mais là il ne s’agit plus de tourisme, il s’agit de vivre le pays, sans artifices commerciaux, sans hotels 4 étoiles, plongé à 100% dans la culture du pays.


Cette fois ça y est, mes parents qui me voient actuellement sans aucune proposition de stage correcte (alors que j’en ai deux concrètes plus celle-là qui vient de tomber) vont eux-aussi se retrouver confrontés à la situation. Il faut dire que je ne les avais pas ménagés les pauvres. Désolé, mais vous dont le rôle est de vous inquiéter pour moi, je pouvais pas vous dire en Décembre « alors je pars peut-être en Corée du Sud, c’est pas sur mais c’est quand même relativement probable, bon pour le logement, le salaire, la bouffe, le billet d’avion tout ça, pour le moment je sais absolument pas comment je vais faire, et j’ai passé aucun entretien pour le moment, je ne sais pas du tout qui pourrait être mon maitre de stage, stage dont je ne connais absolument pas le contenu, mais bon ça c’est normal vu que personne n’a fait de proposition de stage envers moi donc il peut pas y avoir de sujet de stage pour le moment, mais c’est quand même génial si je peux le faire. Ah et ce stage commencerait dans trois mois.». Je ne sais pas ce que vous auriez préféré entendre, je ne sais même pas si vous m’auriez pris au sérieux, et de toute manière je ne me prenais pas moi-même au sérieux quand je pensais à tout ça. J’ai donc gardé énormément de choses pour moi, et je m’en excuse platement. C’est peut-être un peu facile de là où je suis, mais bon mieux vaut tard que jamais non ?


Trois semaines, c’est le temps qu’il m’a donc fallu pour :

·         Déterminer le sujet de stage

·         faire signer la convention par toutes les parties (moi, école, univ. d’accueil)

·         Obtenir le visa

·         Trouver un billet d’avion pas trop cher (Sabrina je t’aiiiiiiime :D)

·         M’assurer que je sois en règle au niveau des assurances (responsabilité civile + santé)

·         Faire le maximum d’au revoir possibles

·         Faire mes bagages (gros dilemme)

·         Faire les démarches nécessaires pour obtenir les bourses qui m’étaient accessibles

·         Faire tout un tas de démarches au niveau de mon université d’accueil aussi

·         Trouver le financement pour payer le dortoir

·         Trouver une solution pour ma voiture

·         J’en oublie surement


Taches pharaoniques, que je ne serais évidemment pas arrivé à accomplir tout seul. Il y a évidemment eu un certain nombre de personnes de bonne volonté au niveau de mon école, du coté d’INHA aussi, et je remercie tout ce beau monde. Mais toute l’aide qu’ils m’ont apporté n’est rien en comparaison avec ce que vous, papa et maman avez fait pour moi. Je pense évidemment aux deux derniers points de ma liste, que je n’ai pas réussi à gérer du tout, mais aussi au soutien autre, comme le simple fait d’être contents pour moi, ou aux paniques que j’ai déclenché le vendredi après-midi où j’ai commencé une longue discussion par « Maman, il y a quelque chose que je t’ai pas dit … ». Je pense aussi à toi Mamie, je ne suis pas là à contrecoeur au contraire, c’est un choix et un rêve que je suis en train de vivre ici, alors tu peux cesser tranquillement de t’inquiéter pour moi, il est temps que je prenne ma vie en main de toute manière. Et au passage merci encore pour la valise, elle m’a été très utile.


Je sais je sais, ce post semble plein de guimauve pour vous qui êtes extérieurs à la situation, j’ai d’ailleurs longtemps hésité à dire tout ceci dans un mail perso à ma famille, mais au final c’est cette option qui l’a emporté, je ne sais pas vraiment pourquoi.


Et pour finir, 생일 축하해요, ou un très bon anniversaire à toi François !

jeudi 12 mars 2009

아침식사

 = Atchim Chiksa, petit déjeuner

Je suis totalement habillé. J'ai beau chercher, aucune force ne me vient pour me mettre en pyjama. En même temps il n'est que 8h00 du soir (en fait  3h00 du mat' dans ma petite horloge biologique française). Donc une petite sièste peut se justifier.

Je rouvre les yeux, il doit être 23h00. Je me mets alors en pyjama après avoir pris une bonne douche indispensable. Je retrouve le sommeil aussi sec. (malgré le manque d'oreiller pour le moment). Hélas cela ne va pas durer. C'est typiquement le genre de cas où j'aurais rêvé de me faire écraser par une tondeuse. J'ouvre les yeux et les oreilles, un bruit de moteur de boeing au décollage se fait entendre. Il s'agit d'un de mes camardes de chambrée qui nous fait part de sont talent caché de ronfleur professionnel. Il s'appelle 상겸, Sang-Kyum. Au passage, inutile de dire que c'est parfaitement impossible pour moi de retenir le moindre prénom ici. J'ai bien fait de demander à Insuk de m'écrire son nom dans mon calepin, car j'ai réellement l'impression d'avoir une mémoire de poisson rouge avec tout ces prénoms bien loin de nos Martins ou autre Josianne. 

Bref, cela durera tout la nuit à mon grand malheur. Je me lève donc à 4h00 du matin ayant perdu tout espoir de fermer l'oeil à nouveau. Ceci dit, ce ne serait pas juste de rejeter entièrement la faute sur ce simple Sang-Kyum. Il est en effet 12h00 dans ma pauvre tête en ce moment qui est encore en phase d'incompréhension totale. Pas grave je m'habituerais. Je me lève et vais dans la salle télé+cuisine+fontaine à eau comme il y en a une à chaque étage (écran LCD Samsung forcément, et énorme accessoirement) et j'en profite pour contempler le spectacle de la ville de nuit. Impressionnant, étourdissant. J'y reste une bonne heure les yeux dans l'immensité et bon comme forcément il fait nuit je finis tout de même par retourner me coucher.

Je me lève, premier petit-dèj coréen. Inutile de vous le dire, oubliez lait, nesquick, crunch, pain, confiture, nutella,  ce ne serait que se faire du mal que d'y penser. Eric accroche-toi, aucune trace de café non plus.  Au programme : riz, soupe, poisson froid, kimchi, et une chose que je vois et que j'ai encore la stupidité de prendre pour de la ratatouille (des morceaux de courgettes dans une sauce rouge faut arrêter ça peut être que ça quoi !). Je m'assois avec mon plateau et me lance. Premier constat, il va me falloir beaucoup d'entrainement avec les baguettes. D'autant que les baguettes coréennes ne ressemblent pas aux autres. Déjà elles sont en métal comme nos fourchettes, et elles sont beaucoup plus fines que les baguettes chinoises. Elles ressemblent vraiment à des aiguilles à tricoter, à ceci prêt que le concepteur s'étant très certainement senti coupable,  il y a adjoint une partie applatie et plus large sur le premier quart pour mieux tenir en main. 

Je regarde autour de moi, les gens prennent le riz avec la cuiller et le plongent dans la soupe. Jamais cela ne me serait venu à l'idée, mais ca ne me choque pas. Je tente la chose également, et il se trouve que c'est même une excellente idée ! Régime riz+soupe au petit-dèj adopté donc. Je me tourne vers la ratatouille. Et bien sur comme un enfant qui met un clou dans une prise électrique alors que ses parents lui ont dit de pas le faire (non non aucun vécu là dedans) je comprends ma douleur. Courgettes certes, mais froides, et sur sauce de ... Kimchi évidemment, la même. Je n'insiterait pas de ce coté-là. A préciser tout de même que le dortoir offre des petits déjeuners "western-style". A mettre entre une bonne 20aine de guillements, car non, je ne reconnais  bien sur pas là notre petit-déjeuner national, mais rien non plus pour me faire penser à un petit déjeuner allemand ou anglais. Si, parfois une patisserie, mais là encore, la gouter en espérant avoir un petit goût de chez soi serait s'exposer à une forte déconvenue. Il s'agit en fait en général de salades de légumes (avec toujours un petit goût sucré qui se cache au milieu), nous avons eu droit aussi à des toast sucre cannelle qui étaient pas mal du tout (en même temps du pain grillé avec du sucre et de la cannelle, pas de quoi avoir 3 étoiles au michelin) ou encore à deux tranches de pain façon hamburger avec un espèce de steak de volaille pané à mettre au milieu, ça a pas l'air comme ca mais ça passe plutôt pas mal. Et en accompagnement, en général un jus de fruit, mais il faut savoir que les fruits ne sont pas ce qu'il y a de plus courant en Corée. C'est même particulièrement cher, et la cuisine coréenne ne comportant aucun dessert, elle est du coup vierge (pour ce que j'ai pu en voir pour le moment) de toute trace de fruit. Les jus de fruits sentent donc particulièrement le fruit chimique, notamment pour le jus de pomme pour ce que j'ai pu goûter, à moins que le jus qu'ils choisissent soit simplement fait avec une autre variété de pomme. Néanmoins je serais plus enclin à dire qu'il s'agit en fait de jus de pomme particulièrement bon marché. J'ai eu droit également à quelque chose de particulièrement curieux, une brique avec un haricot mange-tout dessiné dessus. Je pense que cela veut dire ce que ça veut dire, même si je n'arrive pas à me résoudre que cela puisse exister. Expérience pas très concluante au passage.

Bref, autant que possible (autrement dit pour peu qu'il ne soit pas excessivement épicé, chose pour laquelle j'ai maintenant développé de bons talents de détection), je me tournerais à l'avenir vers le petit déjeuner coréen. D'autant qu'une fois de plus, le coté sain est au rendez vous : remplacez la tonne de sucre et de graisse de nos tartines de nutella par une bonne dose de sucres lents dont le riz regorge et par les bonnes vitamines des légumes de la soupe et vous vous sentirez prêt à affronter toutes les journées. Je ne sais pas si je vous ait fait saliver, en tous cas moi j'aime bien, mais bon rêvez pas, je continue à en rêver la nuit des petits pains noix de pécan de du sel au sucre et du bol de lait à l'ovomaltine :)

Et puisque j'ai eu mon premier cours de coréen aujourd'hui, je vous dirais
안녕히계세요

mardi 10 mars 2009

시작

 = Chijak, début.

Les multiples turbulences se sont estompées depuis un bon quart d'heure maintenant. Cela m'a quelque peu gâché mon 3e repas de l'ensemble du voyage. Mais bon, m'étant retrouvé en buisness sans avoir rien demandé à personne je ne vais pas me plaindre. Je jette un ennième coup d'oeil par le hublot, ça y est, au milieu de la mer se dessine un pont, puis un rivage. J'apperçois maintenant l'île artificielle sur laquelle l'aéroport d'Incheon a été bâti. L'avion se pose sans encombre, nous en sortons et nous dirigeons vers le service d'immigration. Je montre mon visa à l'officière, qui le passe une fois au scanner, met ses deux coups de tampons de circonstances et me laisse pénétrer en territoire coréen non sans m'avoir fait un joli sourire. Le contraste avec le service d'immigration chinois est immédiat. En effet, le fossé est particulièrement prononcé entre cette charmante dame et l'officier chinois qui m'a laissé passer du bout des lèvres après avoir passé mon passeport au scanner 5 ou 6 fois, m'avoir dévisagé trois fois pendant 10 sec à chaque fois, et provoqué des torrents de sueurs froides dans mon dos en me demandant mon boarding pass pour Francfort-Pékin, alors que j'étais persuadé de l'avoir jeté 10 minutes avant en allant aux toilettes ! J'essaye de lui dire en anglais que je ne l'ai plus, il me le redemandera dix fois avant de soit se décourager, soit comprendre, je ne sais pas trop au final. Dieu merci, ce fût sans conséquences. 

Bref je sors de la zone d'arrivée des bagages avec ma valise bien en main (oui, oui, Gad Elmaleh a tort de se moquer, c'est un vrai soulagement, peut-être pas dans le cas général, mais quand on sait qu'il y a un transfert dans un pays où les gens ne parlent pas votre langue et que vous n'avez aucun moyen de vérifier que vos bagages vous suivent bien dans le bon avion avant d'arriver encore 1000 ou 2000 km plus loin, je vous assure ça déclenche de vraies anxiétés). Là, je vois toute une foule de gens qui regardent les gens sortir, le regard perdu. J'aperçois mon nom sur un carton. Le pick up service promis par l'Université d'INHA est au rendez-vous. Ouf ! C'est pas que visiter tout de suite la ville à peine arrivé m'aurait déplu, mais avec le décalage horaire et le manque total de sommeil (en classe éco s'il y a des gens qui arrivent à dormir, qu'ils me donnent leur truc je veux savoir !), la valise de 20 kg tous ronds dans les mains, la méconnaissance absolue de la ville etc ... Je pense pas que j'y serais arrivé cette fois. Bref, j'arrête mon groupie du jour (un type qui tient une pancarte avec votre nom dessus, il y a de l'idée non ?),  qui au passage a eu l'amabilité de m'arracher ma valise des mains pour la traîner à ma place, pour aller faire un tour au bureau de change. J'avais une petite idée de ce que vallait la devise coréen (le won, un W barré dans le sens de la largeur), cela ne m'as pas empêché d'halluciner. Je suis reparti du guichet milionnaire pour la première fois de ma vie. Il faut savoir qu'un euro vaut 2000 Wons tout de même. Au passage le nom de leur monnaie me fera toujours sourire. Des wons, ou des gagnés en anglais. Quand on perçoit son salaire en Corée du Sud, on gagne donc des gagnés, quoi de plus logique ? Bref, je ressors avec une liasse de 100 billets, une vraie, la première que je touche de ma vie. Oui parce qu'il faut bien préciser que là bas, le plus gros billet vaut 10000 wons, en effet, l'équivalent de 5€. On fait vite exploser son porte-feuille là bas je suppose. J'arrive alors au taxi. J'ai dès lors une impression étrange. La route est totalement dégagée, pour autant les gens attendent tout de même que le feu piéton passe au vert. Le fait que je le remarque est très certainement du à mon préjugé (oui le mot est laché, oui je suis venu avec des préjugés, mais autant se le dire, on en a forcément, par définition même) des asiatiques comme étant des gens disciplinés, néanmoins je ne sais pas si cette scène pourrait avoir lieu là d'où je viens. 

J'embarque, là le chauffeur de taxi me met suffisamment en confiance pour me pousser à lacher mon premier mot en coréen : "Hanni hasséo", ou bonjour. J'ai beau l'avoir connu avant, je n'ose pas. Même une semaine et un jour après. J'ai toujours mon mini-livre pour apprendre le coréen sur moi, parler le coréen en voyage de chez harap's, je me permet de faire de la pub car il est vraiment très bien fait (merci beaucoup paraiiiiiiiiiiiiiin !!) et si vous avez besoin d'apprendre la langue un jour, je vous conseillerais modestement de commencer par là. Perso, rien qu'avec celui-là, j'ai étonné tous les coréens à chaque fois que je lisais des inscription en hangeul (leur alphabet). Néanmoins, je n'arrive pas à passer le cap de me servir de ce que j'ai appris dedans. Trop peur d'être ridicule. C'est vrai, utiliser une phrase alors qu'on l'a jamais entendue de la bouche de qui que ce soit, ca met vraiment pas en confiance. Ceci dit, pour en revenir à l'alphabet, par rapport à ce qu'on peut trouver dans les pays environnant, il est particulièrement agréable à apprendre, et en une après-midi, vous saurez surement déchifrer n'importe quelle inscription en coréen. Quand à savoir la signification, là je pense que je vais beaucoup beaucoup souffrir. Je suis arrivé tout penaud avec la certitude que mon anglais correct me permettrait de m'en sortir dans toutes les situations. Loin s'en faut ! Les coréens ne sont pas à l'aise du tout en anglais. En fait, à partir d'un certain âge, très peu de monde le parle. Dieu merci les jeunes le baragouinent. Et au final, avec le recul, pour une langue qui n'a vraiment rien en commun (ni structure, ni mots qui se ressemblent, et encore moins d'influences communes), je suis plutôt admiratif des asiatiques qui parlent anglais, et je me souhaite vivement de pouvoir un jour parler coréen aussi bien qu'ils parlent anglais.

Sur le trajet, je fais connaissance avec l'une des trois premières villes du pays (2,5 milions d'habitants intra muros ... encore loin de Séoul et de ses 10,5 milions) et qui sera mienne pour à priori un an et demi. Qu'on se le dise, Incheon n'est pas une belle ville. Il s'agit plus d'une annexe portuaire et industrielle à Séoul. On m'a d'ailleurs confirmé à plusieurs reprises qu'il y avait des problèmes de pollution dans la ville. Il suffit de voir les gens se balader avec un masque sur la bouche (même s'il ne s'agit là que d'une minorité de personnes agées). Je passe donc au milieu des zones industrielles et des forêts de grues qui jallonnent la première partie notre escapade en taxi qui doit m'emmener au dortoir n°2 d'INHA. Les habitations et les commerces commencent alors à poindre. Les petits restaurants coréens me font déjà saliver. Je regarde partout autour de moi et je n'en crois pas mes yeux. Néanmoins il faut se rendre à l'évidence. Tout ceci ne ressemble en rien à ce que je connais. L'entassement saute aux yeux. Les tours grimpent. Les trottois sont inexistants afin de gagner de la place. Les habitations sont serrées serrées. Et là évidemment c'est à toi que je pense Gilles. Quelle injustice ! Toi qui a été à l'origine de cette situation, toi qui m'a maché tout le travail des démarches et des remplissages de formulaires en ligne, toi qui était si enthousiaste à l'idée d'aller se réinventer à l'autre bout du monde, tu n'es pas à mes cotés à cet instant précis. Tout ca parce que vivre à Paris c'est trop cher et parce que y trouver un logement c'est un parcours du combattant. Les circonstances auront eu raison de toi. Mais comme je te l'ai promis je vis la situation à 200%. Voire à 800 comme le diraient certains. 

Enfin nous arrivons à destination au dortoir après tout de même un petit trajet d'une heure quasiment. Je passe à la réception, signe quelques papiers, anglais de rigueur, et là je commence à prendre conscience de ce niveau d'anglais peu développé en fin de compte. On me donne deux choses avant de m'envoyer à ma chambre : une clé et un cable réseau. Je trouve que ça annonce la couleur ! J'arrive à ma chambre de 4. Je remarque bien qu'il y a des occupants en voyant les 3 autres lits. Néanmoins ils ne sont pas présents pour le moment. La chambre a l'air tout confort : un lit tout ce qu'il y a de plus honnorable, un bureau tout à fait convenable (plus que celui que j'ai à la maison encore), la chaise de bureau qui va avec, la prise réseau individuelle qui me sera indispensable pour donner de mes nouvelles vers la France. A priori tout y est. 

Je vide donc ma valise, et je me met en recherche du bureau du responsable RI avec qui je dialoguais par mail depuis 3 semaines, car oui, cela fait 3 semaines que je sais avec certitude que je vais me retrouver ici. Quand je pense à ce que j'ai du accomplir dans ce laps de temps, je suis encore plus heureux d'être ici, et cela relève du miracle qu'il n'y ait pas de problèmes majeurs. Ceci dit, forcément pour nous français, pour qui il faut de Novembre à quasi Février pour faire refaire une carte vitale (j'avoue, il y a particulièrement eu des soucis avec la mienne), cela parait incroyable, mais il faut savoir que les lenteurs administratives ne sont pas tellement de rigueur au pays du matin calme. Au contraire, l'adaptabilité et les règlement des problèmes avec un maximum de bon sens semblent plutôt être de rigueur. Chose qui ne me déplait pas, ayant toujours été d'un naturel à vouloir arranger les choses au maximum. 

Et là je comprends autre chose tout à coup : pour commencer le dortoir fait dans les 12 étages. Je ne les avais pas encore remarqué mais il y a la bagatelle de deux terrains de foot sur la gauche en sortant du dortoir. Je commence à me ballader sur le campus à la recherche du bâtiment principal (la maison de l'université + la maison de l'étudiant locales). Je passe au milieu de multiples bâtiments, et pas juste deux ou trois, il y en a vraiment dans tous les sens, et le moindre fais toujours au minimum 6 étages. Je précise qu'évidemment ils appartiennent tous au campus. Et je suis donc perdu pour la première fois. Et ce sans sortir du campus. Perdu dans un campus, cela me fait halluciner. J'arrive à un bâtiment à l'architecture sublime, avec une bonne dixaine d'étages, j'en déduis que c'est forcément le bâtiment principal. Mais rien n'y fait, je suis en fait à la bibliothèque. Au bout d'une demi-heure, je finis finalement par trouver le bâtiment principal. Au niveau superficie, je pense que l'on peut prendre la maison de l'étudiant et la maison de l'université et étendre sur 6 étages. Je met donc un peu de temps avant de tomber sur l'international center où m'attend le responsable RI. En me voyant rentrer, il paraissait évident qu'il m'attendait. Nous discutons donc des détails administratifs à régler, et là il me présente celle qui sera mon ange-gardien sur le campus. Insuk. Il s'agit en fait de ma "buddy student", élèves volontaires pour nous aider dans nos tâches de tous les jours. Je ne sais pas s'il y a d'équivalent à l'UHA, mais si ce n'est pas le cas, je crois que c'est quelque chose à développer vite. Pour résumer, elle m'a aidé :
  • A ouvrir un compte sur place (après à peu près une heure d'attente à la banque)
  • A rencontrer le bureau de la graduate school of engineering
  • A rencontrer mon prof tuteur
  • A faire les courses sur place (des draps de l'eau, ... ca peut aider)
  • A manger le premier soir
  • A faire des photos d'identité dans un studio photo où personne ne semblait parler anglais.
  • A m'enregistrer en ligne pour les cours que j'ai choisis
  • A savoir où manger le midi
  • A faire tout un tas de démarches (services d'immigration, ...)
  • j'en oublie forcément ...
Le tout jusqu'à 20h00 le premier soir alors qu'elle a la bagatelle de 2h00 de trajet pour un simple aller entre chez elle à Séoul et INHA et en français s'il vous plait (alors que j'ai toujours considéré le français comme étant la langue la plus compliquée à apprendre en Europe avec l'Allemand, mais pour l'allemand c'est totalement hors de toute objectivité). Donc Insuk, à l'heure où j'écris nous sommes le 11 Mars, c'est donc ton anniversaire, donc joyeux anniversaire à toi, tout le bonheur possible, et merci, merci merci infiniement pour toute l'aide que tu m'as apportée, avec faut-il le préciser, un sourire inébranlable et une bonne volonté de tous les instants.

Au menu du soir : escalope de porc à la japonaise (même si je ne le sais pas encore), ce qui veut dire pannée, mais avec une panure différente, que je trouve bien meilleure que chez nous, riz au légumes, car dorénavant, un repas sans riz, ça sera comme un  repas sans fromage ou sans pain en France, une coupelle de légumes dont personne n'a toujours été capable de me traduire le nom, et ... une coupelle de kimchi. Il s'agit de légume pour les non initiés. Ils sont couverts d'une espèce de sauce rouge. En bon européen que je suis, je pense immédiatement à de la sauce tomate. Je me précipite, innocemment. Bien mal m'en a pris. Je viens de faire connaissance avec le poivre rouge coréen. Peut-être l'épice la plus aggressive au monde ! Oui, il va falloir que je m'y fasse. La nourriture coréenne en use et en abuse de cette épice à peu près autant que nous avec le sel. Sauf que pour le coup, au moins, c'est bon pour la santé. Comme les 3/4 sinon les 9/10 de la cuisine coréenne. Cela ne m'empêchera pas d'apprécier fortement mon repas. Malgré le coté pas très traditionnel (mis à part le kimchi), je sens clairement un coup de neuf. Quelque chose de différent, et qui fait toute la différence. 

Fin du repas, je rentre péniblement au dortoir parce que chargé de 12kg d'eau minérale pendant bien 20-25min de marche, je dis au revoir à Insuk pour aujourd'hui, la remercie (mais inutile de préciser que je ne la remercierais jamais assez) et vais m'effondrer péniblement dans ma couche, après avoir pris soin de faire brièvement connaissance avec mes camarades de chambrée. J'ai néanmoins eu le temps d'avoir un apperçu de l'effet du "I come from France" dans leurs yeux. Magique. Mais ceci ainsi qu'énormément d'autres choses (oui Etienne, les coréennes aussi) vous seront contées dans la suite de ce blog, que j'espère florissante. J'avoue avoir eu l'angoisse de la page blanche pour ce post, je pense l'avoir surmontée ^^. Et je remercie infiniement les courageux qui ont lu jusqu'ici. C'est ainsi que se termine l'introduction de mon aventure incroyable à l'autre bout de la terre. 

감사합니다