= Ondok, Colline (merci Insuk !)
lundi 30 mars 2009
언덕
= Ondok, Colline (merci Insuk !)
dimanche 29 mars 2009
저녁식사
Je reviens de mon premier déjeuner à la cantine du campus d’INHA. Je retrouve ensuite Insuk afin de rencontrer enfin mon maitre de stage pour la première fois en vrai. Son bureau se trouve au high tech building, bâtiment d’INHA spécialisé dans les nouvelles technologies et en particulier, mis à part deux étages tout le bâtiment est évidemment spécialisé dans l’informatique. Pour vous faire une idée de la chose, pour les habitués du campus mulhousien, prenez la FLSH, montez sur 6 étages et vous avez la première aile. Prenez ensuite le bâtiment lumière de l’ENSISA, étendez sur 15 étages et vous avez la deuxième aile du bâtiment. Le tout ne traitant que de l’informatique.
Mon maitre de stage est pris par un cours, je ne le verrais donc qu’à 17h00. En attendant, je me dirige vers le laboratoire qui sera mon lieu de travail pour les 6 prochains mois. Système d’identification par empreinte digitale à l’entrée oblige, nous toquons. Man Hee m’ouvre. Il travaillera avec moi et sera chargé de m’aider à chaque problème technique que je rencontrerais. Me retrouvant dans l’obligation d’utiliser une version coréenne de Visual Studio, mon unique outil de travail, il me sera effectivement d’un grand secours, et ce pour des tas d’autre choses évidemment. Je m’installe dans le labo et attend patiemment mon tour, jusqu’à ce que ca y est, la personne à l’origine du but officiel premier de mon voyage et de cette aventure a le temps de me recevoir. Une fois de plus, je m’attends à une rencontre dans la plus grande tradition culturelle asiatique, surtout après avoir lu Stupeur et tremblement d’Amélie Nothomb. Inutile de dire que ce livre a laissé en moi un très fort préjugé et que j’ai une image profondément austère et dominatrice du patron asiatique.
Je pénètre dans le bureau. Le professeur Park In Kyu m’accueille avec un sourire radieux, me met immédiatement à l’aise, me propose de boire un coup (jus de fruit évidemment) et nous discutons vaguement des détails du stage, mais également beaucoup du temps qu’il fait, de mes premières impression sur mon nouveau pays etc … Inutile de dire que mon préjugé en question est en train de voler en éclats. Par contre un autre des mes préjugés sera bien satisfait, je suis aux 40 heures. Le professeur Park me conseille même de venir travailler de 12h00 à 20h00 tous les jours (sauf week end bien entendu). Il me demande en suite si j’ai quelque chose de prévu pour le dîner. N’y croyant pas, je réponds naïvement que je compte aller manger à la cafétéria du dortoir (où au passage tous les dîners en semaine sont compris dans le prix d’inscription semestrielle). Il me remet les idées en place et oui, il veut effectivement m’inviter à dîner. Je n’y crois pas ! J’accepte avec enthousiasme évidemment. Je le retrouve sur le parking du High Tech building à 20h00 et nous nous dirigeons vers un quartier situé à l’arrière du campus.
A Mulhouse à coté du campus, nous avons un stade, la patinoire, la piscine, le mac do, et si on marche un peu, un donner. Ici, les logements étudiants (pour les deux dortoirs du moins) et les installations sportives sont directement intégrées au campus (terrains de foot, tennis, basket, baseball, et surement une piscine dans un des nombreux bâtiments du campus où je n’ai toujours pas mis les pieds), et le quartier à coté du campus est un vaste repère d’étudiants, comportant bars, salles d’arcade, et surtout une bonne 30aine de restaurants coréens et japonais, tous meilleurs et moins chers les un que les autres. Quand aux Mc Donald’s et consors, inconnus au bataillon ou presque. Pour ma part, je n’en ai toujours pas vu un seul (même si j’ai déjà vu des restaurants servant des hamburgers, sans toutefois avoir été dedans). Le professeur Park m’emmène dans un de ces restaurants.
Et oui, c’est comme si un de mes professeurs de l’ENSISA m’avait emmené dans une friterie ou un donner en France. Nous passons la soirée à discuter … de tout sauf du boulot ! Il joue même le guide touristique pour moi. Je n’y crois pas, j’ai presque l’impression de discuter avec un ami. Au passage, au menu, riz au curry, plat apparemment bien répandu dans la cuisine coréenne. Mais ici pas de trace de fruits dans le plat. Légumes et patates douces, et évidemment émincé de poulet. Le professeur Park m’a emmené ici car il voulait m’éviter de manger quelque chose de trop épicé. Il a même fait le tri pour moi dans le menu. On me sert l’assiette de riz et la sauce au curry à coté dans une cruche. Je me jette dessus, sans crainte cette fois puisque quelqu’un a pris soin de me choisir un menu non épicé. Et bien aussi objective que cette notion puisse paraitre, elle est en fait très subjective. Personnellement j’étais en sueur et je sentais clairement les épices m’envahir et me chatouiller (quel euphémisme) le palais. Je demande donc forcément à Mr Park ce qu’il en pense. « To me ? Not spicy at all ». Et bien, malgré le fait que Mr Park m’avouera à la fin du repas qu’il a finalement trouvé le plat « a very little spicy in fact», c’est définitivement une chose que je vais devoir travailler pour m’habituer. Le professeur Park lui-même m’a conseillé d’y aller doucement et de monter progressivement, certains occidentaux non initiés ayant même des maux de ventre certaines fois.
Repas fini, nous revenons jusqu’au parking du High Tech Building, Mr Park et moi discutons encore 15 bonnes minutes avant que nous nous séparions finalement et que je rentre tranquillement à mon dortoir, après une expérience qui aura une nouvelle fois bouleversé mes certitudes sur la culture asiatique. Comment ai-je pu avoir une image aussi oppressante du patron à l’asiatique et vivre une soirée pareille ? Néanmoins, je vivrais également certaines autres expériences qui me feront comprendre que mon préjugé, dans une certaine mesure, était fondé sur certains faits. Mais tout ca, c’est encore une autre histoire.
Juste encore un petit mot pour vous dire 감사합니다 à tous puisque grâce à vous mon blog vient hier de dépasser les 100 visites et aujourd'hui d'atteindre les 50 visiteurs. (allez je suis sport, 감사합니다 = merci)
mardi 17 mars 2009
삼겹살
samedi 14 mars 2009
가족
J’attends patiemment mon tour dans la salle de projet info. Je relis mon code, m’assure que tout marche correctement une énième fois. L’anxiété monte, d’autant que certains de mes camarades parmi les meilleurs de la promo sont revenus bien déçus de leur prestation. Mais cela ne me m’effraie pas outre mesure. C’est vrai, j’en ai bouffé de l’Ada, et pendant toutes les vacances de Noël. Et puis j’ai un code qui marche intégralement, qui rempli le sujet à 100%, que j’ai réalisé pour la majeure partie sans l’aide de personne, mis à part la fin, pour laquelle j’ai quand même dû demander un certain nombre de conseils. Un mail vient de tomber dans ma boîte. Le sujet en est « RE: KECC-KoFra, etudiants francais - Urgent! ». L’organisme avec lequel n+i a tenté de négocier l’envoi d’élèves-ingénieurs français. Sans succès pour moi jusqu’à présent. Cela me revient maintenant, le mardi (on est vendredi) j’avais répondu à une question des responsables n+i me demandant si j’étais toujours motivé pour partir faire mes études en Corée du Sud. J’avais répondu que oui, sans aucune conviction, mais voulant, comme d’habitude, jouer le coup à fond. Je me dis donc « ah ça y est, ils vont enfin m’avouer que c’est fouttu ». Je lis le mail, je suis accepté ! Incroyable. Toutes les conditions sont réunies pour que ce soit faisable : proposition de stage, financement, et en prime une proposition de master coréen. Je n’en crois pas mes yeux ! Manque juste le sujet de stage. Après quelques discussions avec mes professeurs, je comprends vite que ce ne sera pas un problème. Cette fois c’est acquis, dans trois semaines je me lancerais dans une aventure personnelle comme on ne peut en vivre qu’une par vie ! Je me souviens de Chris disant à Eric dans le hall de l’école « ben ça y est, c’est bon il a gagné au lotto là ». Non Chris. Non pour rien au monde je n’échangerais cette situation avec un ticket gagnant pour le lotto, quelque soit la somme. Alors vous me direz que je pourrais m’en offrir plein des voyages en Corée avec un ticket gagnant au lotto. Certes, mais là il ne s’agit plus de tourisme, il s’agit de vivre le pays, sans artifices commerciaux, sans hotels 4 étoiles, plongé à 100% dans la culture du pays.
Cette fois ça y est, mes parents qui me voient actuellement sans aucune proposition de stage correcte (alors que j’en ai deux concrètes plus celle-là qui vient de tomber) vont eux-aussi se retrouver confrontés à la situation. Il faut dire que je ne les avais pas ménagés les pauvres. Désolé, mais vous dont le rôle est de vous inquiéter pour moi, je pouvais pas vous dire en Décembre « alors je pars peut-être en Corée du Sud, c’est pas sur mais c’est quand même relativement probable, bon pour le logement, le salaire, la bouffe, le billet d’avion tout ça, pour le moment je sais absolument pas comment je vais faire, et j’ai passé aucun entretien pour le moment, je ne sais pas du tout qui pourrait être mon maitre de stage, stage dont je ne connais absolument pas le contenu, mais bon ça c’est normal vu que personne n’a fait de proposition de stage envers moi donc il peut pas y avoir de sujet de stage pour le moment, mais c’est quand même génial si je peux le faire. Ah et ce stage commencerait dans trois mois.». Je ne sais pas ce que vous auriez préféré entendre, je ne sais même pas si vous m’auriez pris au sérieux, et de toute manière je ne me prenais pas moi-même au sérieux quand je pensais à tout ça. J’ai donc gardé énormément de choses pour moi, et je m’en excuse platement. C’est peut-être un peu facile de là où je suis, mais bon mieux vaut tard que jamais non ?
Trois semaines, c’est le temps qu’il m’a donc fallu pour :
· Déterminer le sujet de stage
· faire signer la convention par toutes les parties (moi, école, univ. d’accueil)
· Obtenir le visa
· Trouver un billet d’avion pas trop cher (Sabrina je t’aiiiiiiime :D)
· M’assurer que je sois en règle au niveau des assurances (responsabilité civile + santé)
· Faire le maximum d’au revoir possibles
· Faire mes bagages (gros dilemme)
· Faire les démarches nécessaires pour obtenir les bourses qui m’étaient accessibles
· Faire tout un tas de démarches au niveau de mon université d’accueil aussi
· Trouver le financement pour payer le dortoir
· Trouver une solution pour ma voiture
· J’en oublie surement
Taches pharaoniques, que je ne serais évidemment pas arrivé à accomplir tout seul. Il y a évidemment eu un certain nombre de personnes de bonne volonté au niveau de mon école, du coté d’INHA aussi, et je remercie tout ce beau monde. Mais toute l’aide qu’ils m’ont apporté n’est rien en comparaison avec ce que vous, papa et maman avez fait pour moi. Je pense évidemment aux deux derniers points de ma liste, que je n’ai pas réussi à gérer du tout, mais aussi au soutien autre, comme le simple fait d’être contents pour moi, ou aux paniques que j’ai déclenché le vendredi après-midi où j’ai commencé une longue discussion par « Maman, il y a quelque chose que je t’ai pas dit … ». Je pense aussi à toi Mamie, je ne suis pas là à contrecoeur au contraire, c’est un choix et un rêve que je suis en train de vivre ici, alors tu peux cesser tranquillement de t’inquiéter pour moi, il est temps que je prenne ma vie en main de toute manière. Et au passage merci encore pour la valise, elle m’a été très utile.
Je sais je sais, ce post semble plein de guimauve pour vous qui êtes extérieurs à la situation, j’ai d’ailleurs longtemps hésité à dire tout ceci dans un mail perso à ma famille, mais au final c’est cette option qui l’a emporté, je ne sais pas vraiment pourquoi.
Et pour finir, 생일 축하해요, ou un très bon anniversaire à toi François !
jeudi 12 mars 2009
아침식사
Je suis totalement habillé. J'ai beau chercher, aucune force ne me vient pour me mettre en pyjama. En même temps il n'est que 8h00 du soir (en fait 3h00 du mat' dans ma petite horloge biologique française). Donc une petite sièste peut se justifier.
Je rouvre les yeux, il doit être 23h00. Je me mets alors en pyjama après avoir pris une bonne douche indispensable. Je retrouve le sommeil aussi sec. (malgré le manque d'oreiller pour le moment). Hélas cela ne va pas durer. C'est typiquement le genre de cas où j'aurais rêvé de me faire écraser par une tondeuse. J'ouvre les yeux et les oreilles, un bruit de moteur de boeing au décollage se fait entendre. Il s'agit d'un de mes camardes de chambrée qui nous fait part de sont talent caché de ronfleur professionnel. Il s'appelle 상겸, Sang-Kyum. Au passage, inutile de dire que c'est parfaitement impossible pour moi de retenir le moindre prénom ici. J'ai bien fait de demander à Insuk de m'écrire son nom dans mon calepin, car j'ai réellement l'impression d'avoir une mémoire de poisson rouge avec tout ces prénoms bien loin de nos Martins ou autre Josianne.
Bref, cela durera tout la nuit à mon grand malheur. Je me lève donc à 4h00 du matin ayant perdu tout espoir de fermer l'oeil à nouveau. Ceci dit, ce ne serait pas juste de rejeter entièrement la faute sur ce simple Sang-Kyum. Il est en effet 12h00 dans ma pauvre tête en ce moment qui est encore en phase d'incompréhension totale. Pas grave je m'habituerais. Je me lève et vais dans la salle télé+cuisine+fontaine à eau comme il y en a une à chaque étage (écran LCD Samsung forcément, et énorme accessoirement) et j'en profite pour contempler le spectacle de la ville de nuit. Impressionnant, étourdissant. J'y reste une bonne heure les yeux dans l'immensité et bon comme forcément il fait nuit je finis tout de même par retourner me coucher.
Je me lève, premier petit-dèj coréen. Inutile de vous le dire, oubliez lait, nesquick, crunch, pain, confiture, nutella, ce ne serait que se faire du mal que d'y penser. Eric accroche-toi, aucune trace de café non plus. Au programme : riz, soupe, poisson froid, kimchi, et une chose que je vois et que j'ai encore la stupidité de prendre pour de la ratatouille (des morceaux de courgettes dans une sauce rouge faut arrêter ça peut être que ça quoi !). Je m'assois avec mon plateau et me lance. Premier constat, il va me falloir beaucoup d'entrainement avec les baguettes. D'autant que les baguettes coréennes ne ressemblent pas aux autres. Déjà elles sont en métal comme nos fourchettes, et elles sont beaucoup plus fines que les baguettes chinoises. Elles ressemblent vraiment à des aiguilles à tricoter, à ceci prêt que le concepteur s'étant très certainement senti coupable, il y a adjoint une partie applatie et plus large sur le premier quart pour mieux tenir en main.
Et puisque j'ai eu mon premier cours de coréen aujourd'hui, je vous dirais
mardi 10 mars 2009
시작
- A ouvrir un compte sur place (après à peu près une heure d'attente à la banque)
- A rencontrer le bureau de la graduate school of engineering
- A rencontrer mon prof tuteur
- A faire les courses sur place (des draps de l'eau, ... ca peut aider)
- A manger le premier soir
- A faire des photos d'identité dans un studio photo où personne ne semblait parler anglais.
- A m'enregistrer en ligne pour les cours que j'ai choisis
- A savoir où manger le midi
- A faire tout un tas de démarches (services d'immigration, ...)
- j'en oublie forcément ...